Rapport d'activité 2021

Edito de Nils Pedersen, président de la Fonda

Après une année de crises liées à la pandémie, 2021 devait être celle du retour à la normale, à défaut de passer au « monde d’après ». Pourtant, cette année s’est ouverte sur un effondrement toujours plus prononcé des fondamentaux de notre société : invasion du Capitole aux États-Unis, retour des talibans en Afghanistan, pire catastrophe naturelle depuis 100 ans en Allemagne… une longue litanie à laquelle s’ajoutent les conclusions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) qui émet une nouvelle fois « une alerte rouge pour l’humanité ».

Face à ces crises, il y a celles et ceux qui se résignent ou qui se découragent. Faut-il les blâmer ? Et puis, il y a celles et ceux qui s’engagent. Ceux-là, il faut les encourager et les saluer. Lutte contre l’isolement, aide alimentaire, accueil de réfugiés, soutien scolaire… les exemples sont innombrables.

Notre pays aura démontré, une fois de plus, que la solidarité restait pleinement ancrée dans son ADN collectif et que le geste associatif — la mise en commun dans un but autre que s’enrichir — est un pilier de résilience dans bien des territoires.

Cette année 2021 a également conforté la Fonda dans sa conviction que « faire ensemble », ou coopérer entre acteurs au service de l’intérêt général, est probablement la voie la plus sûre pour apporter des réponses pertinentes et efficaces aux défis sociaux, écologiques et démocratiques qui se posent à nous.

Alors que les institutions démocratiques souffrent d’une défiance toujours plus grande, il est temps de reconnaitre qu’une société verticale n’est pas à même d’apporter des réponses pertinentes aux très nombreux enjeux auxquels nous devons faire face.

La Fonda ne s’inscrit nullement dans une dynamique de bashing de la puissance publique. Au contraire, elle appelle de ses vœux une pleine coopération multi-acteurs : État, Collectivité locales, entreprises et la société civile organisée dans son ensemble, c’est-à-dire à la fois les syndicats, la recherche et les acteurs associatifs.

En documentant patiemment les initiatives, en accompagnant des collectifs d’acteurs aussi divers que variés, nous avons pu en mesurer les résultats. Ils sont largement positifs et reproductibles. Mais il faut se rendre à l’évidence : ces actions restent marginales, car elles demandent de la patience, de la compréhension réciproque des enjeux, de la délibération et donc des moyens humains et financiers.

Si le bénévolat est une ressource inépuisable, il ne peut à lui seul se substituer aux subventions et au mécénat. Or, la structuration de ces communautés d’action repose sur une ingénierie qu’il convient de financer et qui trouve peu d’écho hors de nos cercles d’innovateurs.

Pour autant, nous observons véritablement un changement à bas bruit, celui d’un basculement profond des façons d’agir. L’appétence pour des approches beaucoup plus horizontales, qui opposent la coopération à la compétition, est désormais à l’œuvre avec un impact positif.

Néanmoins, avec lucidité, nous devons convenir que bien souvent, passer de l’envie de faire ensemble à réellement mettre en œuvre un projet collectif rencontre encore de nombreux obstacles.

C’est la raison pour laquelle, fidèles à notre engagement pour le développement et la structuration de la vie associative — mais aussi de l’intérêt général — nous nous sommes employés à produire un ensemble de ressources pour nourrir les décisions et les pratiques des responsables associatifs et de leurs partenaires qu’ils soient publics ou privés.

Vous les (re)découvrirez au fil de ces pages : fiches Projets en coopération, expérimentations territoriales, élaboration du Guide méthodo-logique du Faire ensemble et de ressources pour l’évaluation… Avec ses partenaires et avec le soutien de ses financeurs, la Fonda a modélisé des méthodes et des outils pour soutenir les stratégies d’impact collectif et en valoriser les effets bénéfiques, pour les personnes, les organisations et les territoires qu’ils animent.

Favoriser leur appropriation, tout en continuant à éclairer les sujets structurants pour l’avenir du fait associatif, sera notre défi pour 2022 et les années suivantes. Bonne lecture !

Accéder au rapport d’activité 2021 de la Fonda

 

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