Prospective Engagement

Grand témoin de la 1ère journée d'étude prospective « Vers une société de l'engagement ? Comprendre le présent »

Yannick Blanc
Yannick Blanc
À l’issue de la journée d’étude « Vers une société de l’engagement ? Comprendre le présent », le vice-président de la Fonda Yannick Blanc a partagé quatre idées clés à retenir sur l’engagement : l’articulation avec la condition personnelle, les poids des inégalités sociales, l’importance du changement et de la responsabilité.
Grand témoin de la 1ère journée d'étude prospective « Vers une société de l'engagement ? Comprendre le présent »
Grand témoin de la 1ère journée d'étude prospective « Vers une société de l'engagement ? Comprendre le présent » © Agathe Thiebeaux / La Fonda

L'engagement, une affaire d'individus

À travers la diversité de ses formes, l’engagement contemporain est étroitement lié à la condition personnelle.

Si la société de l’engagement existe, c’est parce qu’il s’agit d’une société qui respecte les individus. Il ne peut pas y avoir d’engagement en tant que tel s’il n’y a pas, à la base de notre société, le respect, la prise en compte et l’écoute de l’individu.

L’enjeu pour la Fonda et ses partenaires dans l’exercice « Vers une société de l’engagement ? » va être de continuer à explorer la place de l’engagement dans la construction de l’individu en tant qu’être social, citoyen ou bien encore salarié, ainsi que les parcours d’engagement tout au long de la vie.

Le poids des inégalités sociales dans les formes d'engagement

Dans les discours, l’engagement est une valeur positive et consensuelle pour les Français, comme l’a rappelé Anne Muxel. Toutefois, les manières dont les individus s’engagent, et en parlent, illustrent l’existence de distinctions en fonction des strates, hiérarchies et divisions de la société.

Les acteurs associatifs ne peuvent donc se contenter d’un discours positif et rassurant sur l’engagement citoyen. Nous devons être attentifs à la reproduction des inégalités sociales en matière d’engagement.

Le changement comme moteur d'engagement

S’il y a quelque chose de commun dans l’engagement de toutes les parties de la société, c’est la nécessité de passer à l’action face à une cause pour produire des effets. Cela met la question du pouvoir d’agir au cœur de la problématique.

Les citoyens qui s’engagent veulent être en action, obtenir des résultats, tout en allant à la racine des problèmes. C’est le « pragmatisme radical » identifié par Claire Thoury lors du cinquième dialogue sur l’engagement et l’individu.

L'engagement entre volonté responsabilité

Tous les intervenants ont tenu au cours de la journée d’étude des propos normatifs sur l’engagement, tout en soulignant sa dimension volontaire. On voit émerger une obligation à l’engagement, à l’instar du projet de Service national universel (SNU).

Nous avons par ailleurs pu commencer à identifier lors de ces échanges la contrepartie de l’engagement : la responsabilité. Engagement et responsabilité sont intimement liés. Cet aspect est à approfondir.

L’engagement s’articule entre l’individu et la société. Il peut prendre de multiples formes, même s’il peut exister un « déterminisme social » au sens de Pierre Bourdieu. L’exploration des valeurs, des normes et de la responsabilité de l’engagement devra être approfondie au cours de l’exercice de prospective.


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