Associations et démocratie

« Les bacheliers se forment à la loi du groupe tout en la mettant en pratique. »

Tribune Fonda N°261 - Engagements des jeunes : encadrer ou accompagner ? - Mars 2024
Nicole Pellegrin
Nicole Pellegrin
Et Anna Maheu
Sous l’Ancien Régime, pour devenir pleinement homme, tout garçon devait rejoindre une société de jeunesse, dite Bachellerie ou Bachelete dans les campagnes du Centre-Ouest. Il y accomplissait des fonctions festives et parajudiciaires, souvent inscrites dans le droit seigneurial. Nicole Pellegrin étudie ces fêtes depuis son travail de thèse. Dans cet entretien, elle revient sur certaines des spécificités de ces festivités et sur ce qu’elles nous disent de la société d’ordres et de classes d’âge propre à cette époque et à l’apprentissage collectif de la loi du groupe par les « jeunes ».
« Les bacheliers se forment à la loi du groupe tout en la mettant en pratique. »
La soule en Basse Normandie en 1852 dans L'Illustration 28 février 1852
Propos recueillis par Anna Maheu.Pourquoi vous êtes-vous intéressée à ces fêtes d’Ancien Régime ? Nicole Pellegrin : Historienne des révoltes populaires et formée à l’ethnologie, je faisais partie d’une génération liée aux mouvements sociaux de mai 1968. Nous nous intéressions au rapport entre les joyeusetés de la fête et l’espérance de temps meilleurs. Quel rapport entre les joyeusetés de la fête et l’espérance de temps meilleurs ?Au cours de recherches en archives, j’ai découvert des fêtes étranges, un peu étudiées par des folkloristes du XIXe siècle, mais négligées par les historiens. J’ai ...
La suite de cet article est réservée à nos abonnés

S'abonner c’est :

  • Avoir accès à tous les contenus de la Fonda
  • Soutenir l'action d'une association indépendante et engagée en faveur du monde associatif
Outils et ressources utiles