Engagement

Ressource #3 « L’engagement politico-climatique des jeunes » de Elorri Corbin, Yoan Mieyaa, Marie Huet-Gueye et Ania Beaumatin [Engagement]

Hannah Olivetti
Hannah Olivetti
Dans le cadre de l’exercice de prospective « Vers une société de l’engagement ? », la Fonda a souhaité ouvrir un espace de réflexions sur l’engagement : un club de lecture ! Dans cette troisième fiche de lecture, Hannah Olivetti discute « L’engagement politico-climatique des jeunes : une sphère de socialisation et de personnalisation en période de crise », un article de Elorri Corbin, Yoan Mieyaa, Marie Huet-Gueye et Ania Beaumatin paru dans le Tréma n°56 en 2022.
Ressource #3 « L’engagement politico-climatique des jeunes » de  Elorri Corbin, Yoan Mieyaa, Marie Huet-Gueye et Ania Beaumatin [Engagement]
Ressource #3 « L’engagement politico-climatique des jeunes » [Engagement] © Anna Maheu / La Fonda

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Ressource #3 « L’engagement politico-climatique des jeunes : une sphère de socialisation et de personnalisation en période de crise », de  Elorri Corbin,Yoan Mieyaa, Marie Huet-Gueye et Ania Beaumatin, Tréma n°56, 2022.

Fiche de lecture par Hannah Olivetti, chargée de mission Prospective de la Fonda.

Mots clés : #Engagement #éco-citoyenneté

ENSEIGNEMENTS CLÉS

Brève présentation de l’auteur

Spécialisés en psychologie du développement, les auteurs appartiennent au Laboratoire de Psychologie de la Socialisation — Développement et Travail de l’Université de Toulouse.

Que nous apprend cette ressource ?

La crise climatique est un sujet de préoccupation pour des jeunes. D’ailleurs, 54 % des jeunes aspirent à participer à une association de protection de l’environnement, ce qui bat en brèche l’idée reçue selon laquelle les jeunes seraient désintéressés des enjeux contemporains. 

Le sujet les mobilise autant car les jeunes ont conscience que la crise climatique les affecte dès à présent. La sécheresse et les feux de forêt de l’été 2022 en sont un exemple. Ils se sentent responsables par rapport au monde de demain.

Cet article met en lumière les raisons ayant incité les jeunes à s’engager, ce qu’ils en tirent, ainsi que la diversité des formes de leur engagement. Pour ce faire, les chercheurs ont mené une étude exploratoire auprès d’un nombre réduit de participants, trois personnes du collectif Youth for Climate de Toulouse, menant des entretiens biographiques pour recueillir les propos relatifs à leur parcours d’engagement ». 

Ces entretiens s’appuient sur une grille préétablie de questions ouvertes qui permettent aux participants d’identifier « les périodes de transitions, de changements, de remaniements au cours de leur engagement politique et climatique ». 

Les chercheurs ont ensuite catégorisé ces propos selon trois dimensions : symbolique, comportementale et affective. Ils ont rédigé trois portraits individuels pour décrire le sens que chacun porte à son engagement. Puis, ils ont analysé les fonctions psychologiques et sociales de cet engagement pour les jeunes. 

MISE EN PERSPECTIVE AVEC L’ENGAGEMENT

Les chercheurs définissent avant toute chose l’engagement politico-climatique. Il s’agit « de la prise de décision, de l’orientation des comportements et des conduites — de manière plus ou moins prégnante et intensive — en faveur du climat et de la justice sociale ». Les jeunes se sentent tout particulièrement concernés par la crise climatique qui aura des répercussions importantes sur leurs avenirs, et plus globalement pour le reste du monde. 

Les jeunes qui s’engagent sur les sujets environnementaux le font grâce à une sensibilisation mise en place lors de leur jeunesse, que ce soit dans le cadre familial ou scolaire. L’engagement d’un jeune, en l’occurrence Greta Thunberg en 2018 avec les  school strike for climate (les grèves pour le climat), peut aussi avoir un rôle de déclencheur et de prise de conscience sur leur capacité d’action. Les jeunes engagés dans des collectifs, comme Youth for Climate, veulent « un changement radical de société » pour faire face aux effets de la crise climatique. 

L’engagement politico-climatique des jeunes se traduit par des actions concrètes avec des objectifs précis et plus atteignables. Elles se matérialisent par des pratiques militantes, telles que des manifestations, le vote, des missions de sensibilisation, et d’autres, quotidiennes, comme les modes de consommation, l’adoption des écogestes. 

L’engagement de ces jeunes est profondément formateur. Il leur permet d’expérimenter, de s’affirmer et de se réaliser par l’action. Mais ce n’est pas tout, cet engagement leur offre la possibilité de s’insérer dans un collectif où ils se sentent compris et où ils peuvent grandir ensemble. Ce militantisme constitue une opportunité pour se nourrir intellectuellement. Ainsi, il n’est pas rare qu’ils prennent conscience de nouveaux enjeux, tels que les discriminations, le sexisme ou bien encore le racisme.

Ressources pour aller plus loin

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Ce compte-rendu a été rédigé par Hannah Olivetti, relu par Charlotte Debray et Anna Maheu pour la Fonda. Il est mis à disposition sous la Licence Creative Commons CC BY-NC-SA 3.0 FR.

 

Fiche de lecture